jeudi 26 janvier 2017

Une virée à l’autre bout de l’île




Après le magnifique transit de BUS, il était temps de passer à la prochaine cabane de Crozet, la plus éloignée de la base d’Alfred Faure : la cabane de Pointe Basse.

On met environ 5h 30 depuis la base, en passant par des petites vallées, des grands plateaux et des cols. Ça permet de se faire une bonne idée des paysages de l’île. C’est parti pour 5 jours !


Direction le brouillard


La marche a été particulièrement rude, avec des rafales de vent de dingue, de la grêle qui vient nous fouetter le visage (port du masque obligatoire). Nous atteignons une altitude de 600m sur un col. Ambiance hivernale et presque extrême. On ne voyait pas à 10 mètres, et je peux vous dire qu’on n'a  pas pris le temps de boire le thé là-haut. Descente direction la cabane, on est bientôt arrivés.

La cabane ? Les cabanes ! Et oui, il y a la cabane cuisine, le dortoir, la réserve de nourriture, la chambre d’amis et le local technique. Bien sur l’électricité est au RDV. Il ne manque que l’eau courante. 


Les cabanes


Pendant les 3 jours de terrain, nous avons eu la chance d’avoir une météo vraiment cool. Au programme : de la récolte d’insectes dans différents sites autour des cabanes. Il y a le Jardin Japonais (J-JAP pour les intimes), le champ des Albatros et les Monts Jules Verne. Trois sites proches, mais vraiment différents, offrant des contrastes plutôt sympas.

A J-JAP, découverte avec mes premières otaries. Nous avons eu droit a un accueil chaleureux « GGGrrrrrrrRRRrrrrr ». Elles en profitent aussi pour nous charger une fois le dos tourné. Ce sont les seuls bestioles de l’île dont il faut faire un peu attention. On se croirait dans Jurassik Park. Des touradons un peu de partout, offrant une multitude d’obstacles, avec les otaries et les éléph’ faisant office de dinosaures derrière quelques mottes.


Jardin Japonais


Quand la météo n’est pas excellente, on va plutôt sur le champ des Albatros, c’est juste à côté de la cabane, donc ça permet de rentrer vite en cas de gros épisode météo merdique. Comme son nom l’indique, c’est une zone où on trouve beaucoup de Grands Albatros qui nichent. Les ornithologues passent une bonne partie de leur temps au champ des Albas pour faire des suivis sur les nids et les individus.


Grands albatros sur nids


Pour le coup avec la météo estivale, nous avons pu monter sur l’un des 3 sommets de l’île : les Monts Jules Verne. Ambiance bien particulière pour l’ascension. On part presque du niveau de la mer, le ciel n’est pas très dégagé...Plus on monte, plus les nuages étaient présents, et du givre recouvrait tous les rochers. Juste avant le sommet, après une vague de grêle, les nuages se sont levés...et là...c’était à couper le souffle ! Entre le givre du sommet, la rocaille en dessous, on voyait très loin (même jusqu’à la base), et l’océan tout autour. OK, on est bien sur une île, et elle est quand même bien petite. Mais comme c’est beau !ça nous a aussi permis de faire des prélèvements d’insectes intéressants. A cette altitude, et dans des conditions extrêmes, je ne pensais pas rencontrer grand-chose, et pourtant !  Ils sont même plus gros que ceux de basse altitude.


L'équipe en haut des Jules Verne (moi, Gaspard l'ornitho et Julien mon prédécesseur)


Finalement, les 5 jours sont passés très vite, et nous avons pris des couleurs ! A bientôt Pointe Basse !

1 commentaire:

  1. Hello cousin!
    Super ton blog, des aventures en veux tu en voilà et on en prend plein les yeux avec tes photos! On pense souvent à toi et on t'envoie des gros "hugs", un peu de courage, et des bisous, corinne, sami et ana.

    RépondreSupprimer